WebP – Un format pour des images toujours plus optimisées
Apports, contraintes, en bref, faut-il l’adopter ?

Les points forts :
- Format compressé avec ou sans perte de qualité
- Un poids réduit de 25 à 34% pour les JPEG et 26% pour les PNG
- Prise en charge de la transparence pour un équivalent 3x plus petit qu’en PNG
- Permet la création de fichiers animés, alternative intéressante au GIF.
- Supporté par la très grande majorité des navigateurs.
- La taille maximale d’une image WebP est de 16 383 × 16 383 pixels
(soit ~ 268 mégapixels)
En savoir plus :
Le fichier WebP est fichier RIFF qui contient une image matricielle compressée.
Pour les plus ancien, c’est un format hérité de l’IFF d’Electronic Arts
…que de souvenirs avec DeluxePaint sur mon Amiga 2000 😉
Ses spécifications :
- Métadonnées EXIF (format utilisé par les appareil photos numériques)
- Profil couleur ICC
- Transparence (canal alpha)
- Animations inspirée des GIF
- Compression sans perte avec le format WebP Lossless
Utilisé abondamment par les plateforme d’hébergement comme Weebly ou Wix, le format WebP bouscule les habitudes.
WordPress 5.8 a donc enfin ajouté la prise en charge du format WebP, et si certains y voient la validation de sa crédibilité et qu’il était temps, d’autres mettrons en avant que je JPEG a encore de beaux jours devant lui.
Ce format, crée et proposé par Google, est né en 2010 et a mis du temps à s’imposer, les navigateurs ayant tardé à l’adopter. Si Safari a attendu 2020, actuellement quasi tous les navigateurs le reconnaissent.
S’il semble être une réelle alternative au PNG, face au JPEG c’est une autre histoire. Toujours en évolution il ne cesse de se remettre en question (JPEG XS, JPEG 2000, JPEG AIC, etc.) et ne va pas se laisser enterrer comme ça.
Les promesses d’un changement de format font en effet légitimement face aux inconvénients et changement d’habitudes qu’il induit et comme toujours son adoption reste à l’appréciation de chacun. Il n’en reste pas moins que son arrivée montre que le sujet est d’importance et le témoigne du dynamisme de la recherche du format idéal.
S’il est bien entendu crucial d’optimiser le poids des images d’un site, une bonne optimisation de leur chargement avec un logiciel de cache, ou l’utilisation de lazzyload associé à un traitement en amont (avec un générateur d’image comme Photoshop ou Affinity Photo par exemple) peut très bien permettre de continuer à privilégier le JPEG.
D’autant que des solutions existent pour optimiser leur poids, comme Imagify, WP Smush ou ShortPixel par exemple. Ces extension permettent un gain de poids non négligeable allant jusqu’à 80% de réduction.
De plus et alors que justement Photoshop ne gère pas le encore le WebP il est encore nécessaire de passer par des convertisseurs en ligne pour générer des fichiers WebP, ce n’est pas forcément la solution idéale, ni la plus efficace.
En résumé, chacun verra suivant ses besoins et la bataille de l’optimisation du poids des images et loin d’être terminée…